mardi 16 février 2010

Elucubrations sous X

C’est l’heure de dire au revoir.
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Marcher sur les trottoirs, sous la grosse lumière, dans la rue, on se glisse et faisons le silence. Objectif fixe, trajectoire droite, visage pâle et lèvres rouges. Sauvages, nous sommes, nous avançons sur un chemin de diamants. La cabane est immolée, sur notre toit, nos mains sont liquides, elles sont un mot. CLAC CLAC CLAC. Nous pensons nous perdre cette nuit. Bouche d’argent un matin blanc. Retrouverez-vous nos corps dans cette brume crémeuse ? Sur l’avenue carbonisée, on se ballade. Le liquide coule dans nos veines ; sans le vouloir, nous devenons lui. Corps, agitation, manque. Dislexion manuelle. Nous choisissons les matins éthérés. Tremblements incontrôlés, nous nous occupons dans le couloir, allongés contre le mur et nous perdons notre volonté, tant mieux.
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Décapitée, c’est un adieu les yeux fixés.
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Dans une coin, la bouteille se vide, elle file, elle se vide. Des cendres et du bruit sous une lune plate, nous plantons le cosmique, nous nous évadons, nous courons. De l’alcool et du rythme, nous sombrons dans le monstre. Nous ne souhaitons plus rien si ce n’est flotter dans un néant des plus total, en perte de mouvements, en perte de contrôle. De toute façon, on a rien gravé dans la roche. Vapeurs acides, nous hurlons. Les enfants terribles s’avancent vers les portes de la grandeur. Nous touchons à notre but, le ciel s’illumine d’éclairs, le feu s’abat sur nous. D’un seul homme, nous plongeons sur la grande porte qui explose en étincelles. Flash blanc. Sur notre peau, des paillettes. Dans nos têtes, il pleut. Pas beaucoup mais un p’tit peu. Narcotique, spleen et idéal… Tout ça, ce sont des bulles. Geste minimal de nos index dressés.
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Folie. Possession de mon âme par tant d’autres. Je me raccroche à rien, oscillation errante, je suis toujours quelque part. L’opaque brume ma vision, flou coléreux de ce voile qui aspire ma vue, la brouille, la transparaît. Ma vie est une autre, mon corps n’est plus le mien. Bain de minuit, Vodka et rébellion. Est-ce toxique ou est-ce moi ? Schizophrénie maladive, je joue mon rôle. J’invente des mots, je pêche avec une ligne, un doigt à la surface. Je croupis au fond. Le texte et les images se décrochent, ce n’est que de l’illustration. De la peinture sur mes doigts. Réincarnation ? Je m’accoude à ma réalité, je ne veux plus avoir les yeux bandés par cette rationalité pathétique. Sommes-nous en quête ou en attente ? - Attente passive ou espoir furieux que l’improbable traverse soudainement. Peut-on fuir l’inédit ? Peut-on le redouter ? Pourtant, il y a cette évidence que c’est ce qui nous persuade pourtant à vivre. Tout me semble si complexe, les relations si ambiguës, les événements si profonds et lourds de conséquences. Fous, analphabètes, poètes, on s’en fout, après tout, on crève tous aussi facilement et j’ai vu l’aube éditer sur ton front l’accalmie de la bêtise. Je crée des fantasmagories en papier mâché, je me fonds, je me confonds au creux du nid si rassurant de notre relativisme absolu. Un peu de souplesse, ça ne nous ferait pas de mal. J’aurais tellement aimé être vaniteuse… mais on a choisi de se sourire malgré tout.
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À tout intellectualiser, on ne trouve plus de saveur à rien. On dépigmente l’azur de nos cieux, on ôte les notes de notre piano, une par une. Notre cocon cérébral demeure un foutoir, un bouquet d’alchimie. La mémoire épidermique me révolutionne. Et si Dieu n’était qu’une simple équation de science quantique ? Si la gravité s’inversait ? Si nos cerveaux étaient finalement des univers parsemés de galaxies et de trous noirs, absorbant chaque synapse évasive ? Si notre karma résidait en notre projection stellaire, je veux qu’Orion soit mon orbite. Moi je suis derrière toi. Et si l’inclinaison du monde est droite, je veux être une courbe aléatoire, tourbillonnant tout autour. Un idéal, un désir minimaliste ?

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Bonjour !

INSOMNIA

La musique a arraché mon pansement, laissé la blessure s’irriter aux frôlements de mes déceptions. Ça brûle, ça hurle, ça s’agite au ras des cils mais aucune larme n’est assez courageuse pour se jeter à l’eau et dégringoler la pente. Mes cernes sont des pistes noires, mon visage est brûlant. Le reste n’est que de la neige fondue. Du khôl sur la rétine, ma vue se brouille, ma vie s’embrouille. Mes rêves sont gonflés à l’hélium. Quelqu’un a coupé la corde qui les reliait au bout de mes doigts.

La fumée a noircit un peu plus la nuit. Trait de fusain sur un monde déjà impur qui a sombré dans le sommeil. Je descends les marches sous la pluie. Humidité, acidité, la lueur des réverbères transforme en éclats de miroir les gouttes qui perlent sur ses longs cils. Kaléidoscope de sensations vassillant entre agréable et insupportable. Le bruit de l’eau contre l’eau résonne en écho sourd. Je lève le menton vers le ciel. Pas de point lumineux ce soir. Pas de repères. Pas de témoin d’une vie éparpillée comme des vieux clichés sur le sol. Enivrée, je me laisse bercer par le gémissement du fleuve sous mes pieds. Je voudrais sombrer dans cette masse sombre et chaotique… Mes paupières se pressent l’une contre l’autre pour ne plus laisser passer une seule lueur. Introspection. Minutes qui coulent. Je m’enfuis où je peux mais sans cesse, il y a cet air conditionné. Vulgariser. Tout. La déchéance. À l’encre de ma plume, au sang de ma bouteille. Décider de partir un jour pâle, faire carrière dans la plume et la bouteille. Et que cela déplaise, y aller jusqu’au bout.

Wonderful Lie

Words only describe me in a vulgar way-.
It’s impossible for me to leave-..
& finally so fuckin’ proud of myself.
They can’t tell me what to do
They can’t tell me what to feel
They know the rules.
What A Joy ♥


Sur fond de dentelles et de soie, tu l’avoue et tu l’affirmes : tu es épanouis, tu t’assumes. La vie est tellement dure. Tu es une fouteuse de merde, un inconditionnel de Bob l’Eponge, une lady avec un tempérament trempé. Tu te démarques au travers des marques, tu aimes les fraises car tout le monde aime les fraises en cette saison. L’école c’est fini, de toute façon, il n’y a que des ploucs là-bas. Tu veux briller, tu as besoin de place. Tu t’épanouis grâce à tes amis, sans eux tu ne serais rien, normal ils sont tendances et kiffent tous le dernier David Guetta, votre Bible est le Da Gucci Code… Attention ! Tu fais quand même gaffe à ce qu’ils soient bien assortis, pour ne pas faire tâche sur les photos de groupe. Tu aimes Bob Marley pour le côté rebelle, les Beatles pour le côté retro, toi même tu sais comme t’es tendance. T’as récupéré la chambre de ton frère et il y a un poster de Martin Luther King mais tu t’es dis que tu allais l’enlever, c’est démodé…

J’emmerde la discipline parce que ma vie, je l’interprète comme j’en ai envie.

Beaucoup d’étoiles dans le ciel
Station-service déserte, bombonne de gaz sous papier sulfurisé et les usines qui s’évaporent au loin. Un ‘boom-boom’ lointain au fond du tympa gauche, ma boîte à rythme se lézarde, douces et belles crevasses cardiaques, petites morts au sein même de la vie. Folie passagère de ce délire que l’on caresse, émulsion de mots, avalanche de sel sur les joues, une cigarette qui attend d’être fumée, un engrenage qui saute enfin, le goût âpre d’un orage qui effleure une péninsule qui se meurt tendrement. Le ciel pèse sur mes épaules, un éclair fend le panorama, fend mon coeur, détruit mes rétines. C’est un spectre qui vit dans mon corps, une enveloppe transparente, une boîte qui renferme des cris étouffés, de profondes lacunes. Les anges venus pour nous sauver crèvent sous la lave en fusion. Alter & Ego, le flux sanguin, les marées, une galaxie qui se rétracte et happe tout. Aigreur qui réplique l’écho de mes douleurs. Sueurs à -21 degrés. Attentat sous la croûte terrestre. Le corps tombe. Fumée épaisse, dilatation oculaire, troubles omniprésents. La pièce tourne, les gens tournent, mon coeur tangue. Quatre larmes et je gémis des notes de blues.

NEVER SLEEP


It’s time, now.
I lost my fuckin’ mind.
One Two Three - Focus.

& si tout était tangible ?
Si nos émotions pouvaient se ranger dans des bocaux ? Si on cultivait l’amour dans des jardins ? Amours d’été, amours d’hiver, on ferait aussi les hors-saison. Et si les rires s’achetaient par cartouche et si on mourrait de trop en consommer ? J’ai consommé du rire aujourd’hui. À moi le qu’en sert du rire ? Et si on vendait ses sous-entendus au marché ? J’te ferai un prix d’occasion.

Ça fait du bien d’être touché. C’est dur d’être doux, dur d’être debout. C’est si facile d’être ignoble et sans coeur. Le coeur est un organe excessivement douloureux. La vie défile et les gens passent. La frustration est un sentiment beaucoup trop présent. Le vent se lève et puis tout s’envole. La vie est involontaire, naturelle, elle est le fruit d’un hasard. La vie semble remplie mais ce n’est rien d’autre qu’une boîte vide. Même les secondes passent lentement. Les vrais sourires se font rares, la bêtise se prolifère partout, même dans les recoins les plus sérieux de l’existence. L’existence est morne pour ceux qui refusent de faire semblant d’avoir un coeur.

Rien, c’est encore trop.
Je te veux pour mon quatre heure… Allez, viens, qu’on fume des bulles !
Manger ses idées noires, boire ses illusions, déchirer ses rêves, repasser les mots. Sculpter la tristesse, mélanger les absences, saupoudrer l’ivresse, extirper le bonheur avec une aiguille brûlante, enrouler les peurs autour de nos doigts… Diluer le rester.

I lost my mind, I’m gone.

I never get a chance to speak


A strawberry mind,
A body that's built 4 2
A kiss on the spine,
We do things we never do.

PRETENDING ECHOES BELONG TO SOMEONE…



Imma follow mah way like I got some respect for mahself.

Je m’assois ici sur cette chaise devant la fenêtre : je vois tout, je ne vois rien. Ma tête les suit du regard et certains marchent plus vite que la goutte de pluie qui glisse dangereusement sur leur joue. Je suis en cage. Une très belle cellule avec des mots imprimés sur papier qui s’éparpillent partout. J’ai beau en jeter, en donner, l’encre remplit l’espace si promptement qu’il serait ridicule d’essayer de l’effacer. Noire, toujours plus sombre. Pourquoi fermons-nous les yeux quand on s’embrasse ? Ça m’a toujours fasciné… Ce n’est pas pour l’abandon, à part peut-être du visuel, donc on ressent le toucher plus fortement, on peut entendre que les coeurs battent plus fort. Parfois, on peut imaginer quelqu’un d’autre.

Je ne comprends plus les simples propos : surdosage créatif.
Je veux écrire, dessiner, peindre, danser pour toi.
Je ne peux pas, il n’y a pas assez de papier, de plancher, de murs pour toutes mes pensées.
J’ai déjà recouvert leur corps de ma mélancolie, je tourne en rond répétant les mêmes mots, les mêmes choses… mais c’est seulement parce que si je dévie -

- j’exploserai.

De vous, il ne me reste rien

- Just be yourself
- Well ; which one ?!


Dieu te regarde, amuse-le.

C’est Hollywood un peu partout de nos jours alors de toute façon, les bonnes résolutions, il n’y en a pas. Nos tendances se calquent sur l’air du temps, les addictions se modifient au fil des saisons. Nous sommes des pions, nous avançons, mais tôt ou tard, les pions se font bouffer. Rien ne se cure, c’est embêtant. Nous régressons si facilement, il faut dire que nous sommes tous aimanté à la déchéance de cet abîme… La connaissance ne rime plus à rien, nous ne savons plus vraiment vivre. Nos constats sont déprimants, nos vies sont mornes et sans reflet. Nous connaissons les mirages et malheureusement, nous connaissons tout aussi bien l’échec. Nous connaissons le pouvoir de la méchanceté, nous profitons de tout puisque nous voulons tous jouir du meilleur. Nous agissons par rapport aux autres. Nous pensons aux autres, nous vivons grâce aux autres. Nous venons après. Nous croyons que notre bonheur est dû aux autres, c’est pourquoi nous nous sentons aussi souvent seul. Nous ressemblons aux autres.

Les brumes qui étaient à l’origine du mal semblaient s’être épaissies ce soir-là et leurs strates blanchâtres descendaient à hauteur d’homme comme pour manifester leur sympathie envers le chaos. Le Starbucks était bondé et on y causait canicule. Un écran-titan diffusait un tract du ministère de l’Apparence. L’imposture tourne en horreur.

La fabrique des jeunes gens tristes


- Je venais de prendre conscience que l’épuisement de mes réserves énergétiques était dû à une hyperactivité cérébrale et spirituelle. Tout cela pue la pisse de chat ! Demain, ma seule ambition de la journée sera de ne penser à rien. Je penserai des choses comme “un coeur à l’envers forme des fesses à l’endroit”, “en mai, fais ce qu’il te plaît et bouffe un muguet”, ce genre de merdes… Défoncée, la douleur sera plus dure, plus intense et plus tranchante ; se couler dans des draps douillets. Des sensations bien réelles. Le lilas sentira les narines. Ceux qui disent qu’il n’y a pas de poésie dans la violence n’ont pas assez bien observé la vie, peut-être qu’ils refusent carrément de regarder. Mais peu importe… même s’ils ne trouvent jamais la poésie, la violence finira par les trouver.

Le fait que je sois paranoïaque ne signifie pas qu’ils ne sont pas après moi. Et je subis cette myoclonie phrénoglottique ; en d’autres mots, j’ai le hoquet. Mes nerfs sont devenus hypersensibles à cause du temps. Et puis je fume trop et je ris trop. En plus, les causes psychologiques sont diverses et répondent à mes états : hystérie, stress, émotions fortes. J’emmerde tout ça, rêves de débauches, vivons la vie ou bien ne la vivons pas, mais décidons-nous enfin ! Nous sommes des milliers sur Terre à manquer de force, d’esprit, de beauté ou de chance, or ce qui fait ma malheureuse singularité, c’est que j’en suis consciente. Tous les dons m’auront été épargnés sauf la lucidité.

every lines mean someting - Elle s’ennuie déjà de toi. Un petit peu, mais elle s’ennuie déjà. Sa vie est faite d’obsessions. Avez-vous déjà ressenti ce bonheur-là, cette passivité provoquée par le bien-être d’un esprit au-dessus des tracas du quotidien ? Elle débute dans ce monde ; elle débute, comme tout le monde. Elle aimerait bien que vous lanciez des fleurs sur son passage, elle voudrait pouvoir pénétrer l’esprit d’autrui pour enfin tout comprendre. Elle voudrait bien que les gens soient vrais puisqu’elle s’efforce de l’être. Bon sang, elle aimerait que vous ayez le courage d’ôter ces masques.

I have to believe in a world outside my own mind. I have to believe that my actions still have meaning even if I can’t remember them. I have to believe that when my eyes are closed, the world’s still there. Is it still out there ?

” the language of love letters is the same as suicide notes. “

Perle de satin

Appelle ton dealer, baby.
I need morphine…
J’ai peur de rien !


Maladie textuellement transmissible, coma étymologique, mon agonie est imminente. Je suis une utopie excentrique. Partir pour fuir, et cette réalité qui nous rattrape. Un jour, on naît et un jour on meurt ; entre les deux, il faut lutter, lutter pour essayer de vivre. Au même titre que n’importe quelle junkie, je suis une droguée de lettres.

Alors que je tirais une centième dernière cigarette de mon dixième dernier paquet, je me disais que je n’aurais jamais dû m’embarquer dans cette histoire. Mais je m’en fiche et d’ailleurs, je m’en grille une pour célèbrer ça. Philip Morris trinque avec moi. Alors que je m’endormais sur mon cahier, que la fatigue ne cessait de m’épuiser encore plus, je voyais mon stock de motivation diminuer peu à peu. Délectons-nous de l’absence de travail. Savourons les panoramas derrière la fenêtre plutôt que des yeux plissés et rivés sur un tableau noir. Lançons nous dans un féroce duel de stylos, histoire d’épuiser un peu plus cette pauvre cervelle… Alors que je me marrais.. le temps passait vite quand je prenais la peine d’écrire ce genre de connerie. Je suis coupable d’un délit de folie. Heureusement, ce n’est pas vraiment condamnable, du moins, ce n’est pas pour aujourd’hui ; je respire donc une grande goulée de dioxyde de carbone et retourne à mes divergences.

Alors que je m’en allais…


« J’ai un projet, devenir fou. »
C. Bukowki

La prochaine fois sera la bonne


J’ai déchiré toutes les pages où je ne m’inspirais que des frustrations et des peines par lesquelles je suis passée. J’ai eu mal, mal à en crever, cet instant de lucidité a causé ma perte et je m’en veux. J’ai le spleen si facile… Ce foutu spleen contagieux, foutu Baudelaire, il me suffit de regarder des mots pour sombrer dans une démence sans logique. Je voudrais en sortir, aidez-moi. Mais je me cloître contre ces mots, comme pour avoir plus chaud. Même les mots coupants, j’en voulais bien, figée par cette impression de ne tenir que grâce à eux-. Quand on commence à vivre comme des ermites, on le devient vite. Et il ne reste que moi ; moi qui écris mon incurable mal de vivre sur ces feuilles vierges et sales. Si j’y reviens souvent, je ne le fais néanmoins pas exprès. Le blanc de ma feuille m’inspire le vide que j’imagine dans vos têtes : l’ennui. Le spleen, elle voit le spleen. Partout. Je vomis sur son reflet, les mots des autres me répugnent de moi-même. Le coeur en miettes, vous ne comprenez pas ce que je recherche. J’ai le spleen, le temps est gris et les jours sont froid, le silence fait bourdonner mes oreilles. Je m’enterre vivante sous ce spleen si ridicule, les douleurs du passé s’éteignent avec lui. Exténuée, je crève en dedans de ma carcasse. Les secondes sont longues, le coeur saignant, la plaie déchirée et infectée. Il n’y a plus de cigarette et plus rien dans le frigo depuis des semaines. Ma tête est une bulle d’air, mon regard est ennuyé, ma vie est narcotique mais je n’arrive pourtant toujours pas à trouver le sommeil. Spleenéatique. Rire me semble de plus en plus compliqué et sans intérêt, je réussis à survivre sans. Les phrases qui me sont adressées ne sont plus rien qu’un arrière fond de bruits. Les gens me paraissent tellement stupides. C’est un tourbillon de vide ; hypnotique et assomant. Et j’analyse tout autour de moi, pour passer le temps, les gens et leurs comportements. Je crois pouvoir affirmer avoir choisi ma vie, du moins de la plus grande part que j’ai pu la prendre ; il me semble avoir toujours fait les choix qui constituaient un élément de plus ajouté à mon bien-être. Et pourtant tout me détruit.

[No layin’, ain’t no layin’ if I cannot lay on you.]