mardi 16 février 2010

La fabrique des jeunes gens tristes


- Je venais de prendre conscience que l’épuisement de mes réserves énergétiques était dû à une hyperactivité cérébrale et spirituelle. Tout cela pue la pisse de chat ! Demain, ma seule ambition de la journée sera de ne penser à rien. Je penserai des choses comme “un coeur à l’envers forme des fesses à l’endroit”, “en mai, fais ce qu’il te plaît et bouffe un muguet”, ce genre de merdes… Défoncée, la douleur sera plus dure, plus intense et plus tranchante ; se couler dans des draps douillets. Des sensations bien réelles. Le lilas sentira les narines. Ceux qui disent qu’il n’y a pas de poésie dans la violence n’ont pas assez bien observé la vie, peut-être qu’ils refusent carrément de regarder. Mais peu importe… même s’ils ne trouvent jamais la poésie, la violence finira par les trouver.

Le fait que je sois paranoïaque ne signifie pas qu’ils ne sont pas après moi. Et je subis cette myoclonie phrénoglottique ; en d’autres mots, j’ai le hoquet. Mes nerfs sont devenus hypersensibles à cause du temps. Et puis je fume trop et je ris trop. En plus, les causes psychologiques sont diverses et répondent à mes états : hystérie, stress, émotions fortes. J’emmerde tout ça, rêves de débauches, vivons la vie ou bien ne la vivons pas, mais décidons-nous enfin ! Nous sommes des milliers sur Terre à manquer de force, d’esprit, de beauté ou de chance, or ce qui fait ma malheureuse singularité, c’est que j’en suis consciente. Tous les dons m’auront été épargnés sauf la lucidité.

every lines mean someting - Elle s’ennuie déjà de toi. Un petit peu, mais elle s’ennuie déjà. Sa vie est faite d’obsessions. Avez-vous déjà ressenti ce bonheur-là, cette passivité provoquée par le bien-être d’un esprit au-dessus des tracas du quotidien ? Elle débute dans ce monde ; elle débute, comme tout le monde. Elle aimerait bien que vous lanciez des fleurs sur son passage, elle voudrait pouvoir pénétrer l’esprit d’autrui pour enfin tout comprendre. Elle voudrait bien que les gens soient vrais puisqu’elle s’efforce de l’être. Bon sang, elle aimerait que vous ayez le courage d’ôter ces masques.

I have to believe in a world outside my own mind. I have to believe that my actions still have meaning even if I can’t remember them. I have to believe that when my eyes are closed, the world’s still there. Is it still out there ?

” the language of love letters is the same as suicide notes. “

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